Il est "naturel" que les dirigeants palestiniens arrivés à Paris pour se rendre auprès du président de l'Autorité palestinienne "puissent rencontrer et saluer" Yasser Arafat, a déclaré mardi sur France 2 le ministre des Affaires étrangères Michel Barnier.L'état de santé de Yasser Arafat est "très complexe, très sérieux et en même temps stable", a déclaré par ailleurs M. Barnier.En ce qui concerne les quatre dirigeants palestiniens arrivés lundi soir à Paris, "nous avons les recevoir naturellement pour avoir des conversations personnelles et politiques et moi je pense qu'il est naturel qu'ils puissent rencontrer et saluer Yasser Arafat", a déclaré M. Barnier."Tout cela sera décidé sur place, à l'hôpital avec les médécins et l'épouse de Yasser Arafat, dont nous comprenons la peine et la pression qui est sur elle en ce moment", a poursuivi le ministre qui était interrogé pour savoir s'il interviendrait auprès de Souha Arafat pour permettre aux dirigeants palestiniens de rencontrer son mari.L'arrivée du "numéro deux" de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) Mahmoud Abbas, du Premier ministre Ahmad Qoreï, du ministre des Affaires étrangères Nabil Chaath et du président du Conseil législatif palestinien (Parlement) Rawhi Fattouh, lundi soir à Paris, apparaît d'autant plus cruciale que Souha Arafat les accuse de comploter pour prendre la succession de son mari dont l'état, a-t-on appris de source médicale officielle, nécessite une "restriction des visites".Le président Jacques Chirac doit les recevoir mardi à 16h30. Ils auront été reçus auparavant, à 11H00, par M. Barnier.La délégation palestinienne doit donner une conférence de presse à 18h00 sur les résultats de sa mission.Les quatre responsables doivent se rendre auprès de M. Arafat à l'hôpital militaire de Percy à Clamart (Hauts-de-Seine), afin de vérifier par eux-mêmes la réalité de l'état de santé du président de l'Autorité palestinienne, mais on ignore encore quand.Sur la fortune personnelle supposée de Yasser Arafat, dont la presse a fait état ces derniers jours, le ministre a souligné qu'il "ne savait pas ce qui était vrai de tout cela". M. Arafat est "le chef du peuple palestinien" et "nous sommes dans un moment très important et très grave pour la paix", a-t-il fait valoir.